Dans cet article, je soutiens que la notion de safer sex nous oblige, en tant qu’objets et sujets du dispositif de la sexualité, à reconnaître notre mode de vie comme potentiellement dangereux pour la société. Cette reconnaissance n’est pas une acceptation passive, mais un engagement actif avec le pouvoir qui non seulement nous accuse, nous pointe du doigt ou nous réprime, mais qui nous constitue également.
Cet article explore donc la notion de safer sex dans la perspective de la pensée de Michel Foucault, en s’interrogeant sur la relation entre la biopolitique et les différents modes de vie. En ce sens, je soutiens que le safer sex est un exemple de gouvernance de la vie biologique, contre laquelle la pratique du barebacking peut être considérée comme un acte de résistance.