En tant que juriste, je tire parti d’une riche expérience acquise à la faculté de droit de l’université de Buenos Aires, en Argentine, où je me suis spécialisé en droit pénal et en criminologie. Les 12 années que j’ai consacrées à l’exercice de la profession d’avocat ont encore enrichi ma compréhension du paysage juridique.

Au cours de la première étape de ma formation de troisième cycle, j’ai suivi deux cours consécutifs et obtenu les diplômes de « spécialiste en droit de la responsabilité civile » et de « spécialiste en droit de la santé et de la responsabilité médicale et institutionnelle » à la faculté de droit de l’université de Buenos Aires. Motivée par mon intérêt profond pour le droit de la santé, j’ai consacré ma carrière universitaire à la protection des droits des patients et à la garantie d’une pratique éthique dans ce domaine.

Au cours de la deuxième étape de ma formation de troisième cycle, j’ai complété mon Master en philosophie du droit à la Faculté de droit de l’Université de Buenos Aires. À cette occasion, et en raison de mon intérêt pour le droit de la santé, j’ai commencé à faire des recherches sur la pensée philosophique de Michel Foucault. Pour ce faire, j’ai participé à différents séminaires de doctorat spécifiques à la Faculté de Philosophie et Lettres et à la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Buenos Aires. J’ai également participé à des séminaires de doctorat en philosophie à l’université nationale de Lanús. Cette deuxième étape de ma formation s’est achevée par une réorientation de mes intérêts académiques en faveur de la philosophie contemporaine.

Je suis actuellement doctorant en droit à l’université de Buenos Aires, en Argentine. Dans ma thèse, je propose une approche critique du secret médical dans le cas des personnes vivant avec le VIH/sida. Ma recherche soutient que la loi nationale sur le VIH, dont les articles sont basés sur les principes d’integralité et de multisectorialité dans la lutte pour maîtriser l’épidémie, représente un progrès par rapport à l’ancienne loi sur le SIDA, qui était biologiste et sanitaire, car elle propose une approche sociale du VIH dans une perspective de genre et de droits de l’homme, en mettant l’accent sur les déterminants sociaux de la santé et sur l’élimination de la stigmatisation. Cependant, la réglementation de cette loi établit un régime de confidentialité spécial pour les personnes vivant avec le VIH, selon lequel les professionnels de la santé peuvent révéler la séropositivité du patient si, à leur avis, cela permet d’éviter d’autres préjudices. Basée sur la perspective de Michel Foucault, ma recherche suggère la présence d’un dispositif de genre et de sexualité dans la loi nationale sur le VIH qui fait de la confidentialité un « légalisme abstrait » puisqu’il entrave la projection des normes formelles sanctionnées et promulguées en conformité avec la Constitution nationale, donnant lieu à des obstacles et des limitations pour que les intuitions inclusives soient, précisément, effectives et en vigueur.

Par ailleurs, je suis doctorante en philosophie à l’Université de Fribourg en Allemagne. Cette recherche reprend la thèse foucaldienne selon laquelle le pouvoir s’exprime non seulement négativement mais aussi positivement. Ainsi, la recherche s’appuie sur cette notion de pouvoir, à savoir que le pouvoir implique des pratiques éthiques de subjectivation et utilise le cas de l’épidémie de SIDA comme site préférentiel pour une ontologie critique du présent. En ce sens, ma recherche suggère que le SIDA aujourd’hui n’est pas seulement une maladie infectieuse incurable à l’issue souvent fatale, mais aussi le début d’un discours. Un discours qui, au-delà de la justification des connaissances scientifiques sur les agents pathogènes, les voies de transmission, les risques d’infection et les procedures